NICE dit non à trois médicaments pour le cancer du rein avancé

Un rein

NICE s’apprête à rejeter trois médicaments contre le cancer du rein

L’Institut national de la santé et de l’excellence clinique (NICE) a annoncé sa décision finale quant à savoir si les personnes atteintes d’un cancer du rein avancé peuvent avoir accès à trois nouveaux médicaments controversés : le bevicisumab (Avastin), le sorafenib (Nexavar) et le temsirolimus (Torisel).

Contrairement au sunitinib (Sutent), que l’Institut a approuvé en février pour les patients atteints d’un cancer du rein avancé, il a décidé aujourd’hui que ces médicaments sont actuellement trop chers pour le montant des avantages qu’ils apportent.

Nous acceptons que NICE a un travail très délicat à faire en évaluant les preuves limitées disponibles pour ces médicaments. Et nous reconnaissons les efforts des fabricants de médicaments pour négocier des systèmes de prix que le NHS peut se permettre.

Néanmoins, nous sommes déçus et préoccupés par cette décision – pour deux raisons principales.

Sorafenib et temsirolimus – pas d’accord

Premièrement, dans le cas du sorafenib et du temsirolimus, les fabricants de médicaments n’ont pas réussi à négocier un plan tarifaire suffisamment attractif pour que le NHS le finance. C’est quelque peu frustrant, surtout compte tenu de la fanfare entourant les nouvelles directives de prix annoncées en janvier.

La décision de ne pas recommander le sorafénib est particulièrement décevante, car elle créera des problèmes pour les patients atteints de cancer du rein qui ne répondent pas à leur traitement initial.

Il n’y a pas d’autres options de traitement standard dans cette situation, et il existe de bonnes preuves cliniques que le sorafénib est efficace en tant que traitement de deuxième intention, où il peut ajouter des mois supplémentaires vitaux à la vie (voir, par exemple, la section 4.1.15 de la décision NICE )

Bevicisumab – déroutant

Dans le cas du bevicisumab, nous craignons que la décision du NICE semble aller à l’encontre de ses propres recommandations récentes sur les soins de fin de vie.

Comme l’a déclaré Harpal Kumar, directeur général de Cancer Research UK :

La décision sur le bevacizumab (Avastin) est bizarre et va à l’encontre de l’esprit des directives de fin de vie du gouvernement énoncées à l’automne dernier. Fondamentalement, NICE dit que, parce que le bevacizumab peut être utilisé pour d’autres cancers courants, les critères de fin de vie ne peuvent pas être utilisés pour le cancer du rein avancé.

Cependant, NICE n’a pas donné d’approbation pour une utilisation dans d’autres cancers au Royaume-Uni. La décision envoie des signaux déroutants sur ce que NICE essaie de réaliser.

Que se passe-t-il ensuite ?

Nous aimerions voir les fabricants de ces médicaments continuer à négocier avec NICE pour développer des systèmes de prix abordables. Cela ne peut pas être la fin de la route. Il est essentiel de fournir ces médicaments aux patients qui en ont besoin – et bien sûr, les données des patients aideront à dissiper les doutes sur l’efficacité de ces médicaments et à améliorer leur utilisation.

Mais nous aimerions également voir des éclaircissements de NICE sur ses directives de fin de vie – à la fois dans ce cas, et en ce qui concerne les évaluations futures. Les lignes directrices ont été élaborées pour améliorer l’accès aux médicaments pour les patients qui en ont besoin, et il semble que l’inverse se soit produit ici.

Henri