De nouvelles données sur la façon dont les patients sont diagnostiqués – que nous disent-elles ?

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De nouvelles statistiques publiées aujourd’hui montrent que le nombre de patients atteints de cancer diagnostiqués en urgence est en baisse.

C’est une bonne nouvelle : ces patients ont tendance à s’aggraver, donc une réduction des diagnostics d’urgence suggère que les efforts pour diagnostiquer les cancers plus tôt ont un effet.

Mais d’où viennent ces chiffres ? Et que signifient-ils ? La semaine dernière, nous avons examiné en détail les différentes façons dont les gens reçoivent un diagnostic de cancer et ce que nous entendons par un diagnostic « d’urgence ». Vous pouvez lire l’article ici, mais voici un bref résumé :

  • Leur dernière analyse, publiée en 2013, a divisé les patients en plusieurs groupes, en fonction du lieu et de la manière dont ils ont été diagnostiqués. Par exemple, par un médecin généraliste les référant pour des tests, ou par dépistage. L’un de ces groupes, les diagnostics dits « d’urgence », est composé de différents sous-groupes.
  • Dans l’ensemble, cette analyse a montré que un patient sur quatre ont été diagnostiqués en urgence en 2006 – soit via leur cabinet médical, soit à l’hôpital.
  • Certaines urgences peuvent être difficiles, voire impossibles à éviter, car certains cancers (par exemple les leucémies aiguës et certaines tumeurs cérébrales) se développent très rapidement, ou provoquent des symptômes vagues similaires à d’autres affections courantes.
  • Mais il y a place à l’amélioration. Le cancer peut être diagnostiqué plus tôt en encourageant les gens à faire examiner les symptômes inhabituels ou persistants par un médecin généraliste et en aidant les médecins généralistes à enquêter sur les symptômes inquiétants.

Donc, dans cet esprit, que montre la mise à jour d’aujourd’hui de l’analyse de 2013 ? Trois points clés ressortent :

1) Le nombre de diagnostics d’urgence a régulièrement diminué de près de 25 % en 2006 à 20 % en 2013. Bien qu’une baisse de 5 % puisse sembler minime, elle représente des milliers de patients qui auront désormais beaucoup plus de chances d’être traités avec succès.

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2) Cette proportion a chuté dans de nombreux types de cancer. Les diagnostics d’urgence ont chuté de 31% à 26% pour le cancer de l’ovaire, avec des baisses plus faibles pour les mélanomes et le cancer du sein féminin qui ont chuté de 1%.

3) Plus de personnes sont diagnostiquées dans le cadre de la référence urgente (« attente de deux semaines ») système. Par exemple, la proportion de personnes diagnostiquées avec un cancer du poumon suite à une référence urgente est passée de 22 % en 2006 à 28 % en 2013. Au cours de la même période, la proportion de personnes diagnostiquées en urgence est passée de 39 % à 35 %.

Donc dans l’ensemble, c’est vraiment une bonne nouvelle.

Mais ça vient avec une grosse mise en garde. Comme nous l’avons dit la semaine dernière, ces statistiques ne couvrent que les patients diagnostiqués jusqu’en 2013 – l’année où les réformes des soins de santé du gouvernement ont débuté, de sorte que les effets de ces changements n’apparaissent pas encore dans les données du NCIN.

Mais nous savons d’après d’autres données – en particulier celles montrant des objectifs de temps d’attente manqués et des services de diagnostic sous-financés – que certaines parties du NHS sont en difficulté et que l’élan montré par les statistiques d’aujourd’hui pourrait stagner.

C’est pourquoi l’annonce par le gouvernement ce week-end de mesures pour améliorer les choses est si bienvenue. Nous devons nous assurer que nos services de lutte contre le cancer sont de classe mondiale, ce pour quoi nous continuerons à faire campagne avec acharnement, et vous pouvez nous aider à le faire en vous inscrivant à notre campagne Tester le cancer plus tôt.

– Henri